Armande de POLIGNAC (1876-1962) se révèle une des grandes compositrices françaises du début du XXe siècle, aux côtés d'Elsa Barraine, Germaine Tailleferre  ou Lili et Nadia Boulanger 

Armande de Polignac est souvent confondue avec sa tante, la princesse Edmond de Polignac (1865-1943), la célèbre mécène. 

Armande  s'est exprimée sur son professionnalisme, elle qui avait à lutter, comme l'avait relevé un journaliste, contre deux préjugés, « l'un de sexe, l'autre de caste » : «Je ne vais jamais dans le monde, à moins d'y être appelée professionnellement. Car je ne suis pas une mondaine qui compose à ses moments perdus et pour se distraire. Je suis une femme qui a appris un métier. «  

Ses premières mélodies paraissent en 1898. Son premier quatuor à cordes est joué en public en 1899. Son Ouverture de Lear pour orchestre est créée en 1902 à Montreux. Tels sont les débuts d'une production musicale qui comprend plus de cent cinquante œuvres, dans tous les genres musicaux, jusqu'aux années 1930. 

André Germain disait d’elle : « Sa vocation était d'habiter la forêt où Mélisande perçoit tous les bruits inquiétants ou magiques et les transforme en mélodies ». Et le critique Louis Laloy célébrait en elle « l'art de rêve, où se réalise l'inexprimable ».

SABINE REVAULT D’ALLONNES, soprano

SÉBASTION ROMIGNON-ERCOLINI, ténor

JACQUES FRANÇOIS LOISELEUR DES LONGCHAMPS, baryton

STÉPHANIE HUMEAU, piano